M. Adolphe MOUDIKI
1989 - 1991
S’il est un nom susceptible de faire sursauter plus d’un, à l’évocation des grands commis de l’État qui ont écrit et continuent d’enrichir les pages de l’histoire du ministère de la Justice, c’est bien celui d’Adolphe MOUDIKI. Et pour cause, la gestion des intérêts de l’État dans le secteur pétrolier semble lui coller à la peau, et ce, depuis plus d’un quart de siècle.
L’Administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures a pourtant occupé divers postes au ministère de la Justice avant d’être nommé Conseiller technique du premier ministre Paul BIYA entre 1975 et 1976. Il a également été ministre du Travail et de la prévoyance sociale, directeur du Cabinet civil de la présidence de la République après un détour à la tête de la Régie des chemins de fer du Cameroun.
Fils de Bonamouti, un quartier situé au nord-est de Douala, Adolphe MOUDIKI a vu le jour le 10 décembre 1938 à Yaoundé. Magistrat formé à l’ENAM, il a été Vice-président de la Cour d’Appel de Yaoundé de février 1968 à août 1970. De novembre 1972 à mars 1973, Adolphe MOUDIKI est sous-directeur de la Législation au ministère de la Justice. De mars 1973 à avril 1974, il est procureur de la République près la Cour d’Appel de Garoua. De Garoua, il occupe la même fonction à Douala entre 1974 et 1975. En cette même année 1975, Adolphe MOUDIKI est promu Conseiller technique du premier ministre Paul Biya.
Son periple gouvernemental De Conseiller technique, il passera secrétaire général des services du Premier Ministre, de 1976 à 1982. La même année 1982, Paul BIYA est président de la République et Adolphe MOUDIKI est Conseiller technique à la présidence de la République. De 1982 à 1987, il sera directeur général de la Régie des chemins de fer du Cameroun. L’histoire de notre pays retient qu’Adolphe MOUDKI est le tout 1er Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, poste qu’il a inauguré le 23 janvier 1987. Un an plus tard, il sera nommé directeur du Cabinet Civil de la présidence de la République, le 16 mai 1988. Le 13 avril 1989 précisément, Adolphe MOUDIKI sera nommé ministre de la Justice. Il rentre donc piloter la matrice qui l’a accueilli à sa sortie de formation à l’ENAM.
Des témoins se souviennent de cette réunion des chefs de Cours de 1990 au cours de laquelle le ministre de la Justice a appelé à plus de tolérance et de clémence dans les sentences et verdict judiciaires. Il avait ce jour-là relevé l’importance du strict respect des droits individuels et de la personne pour suggérer une modération du nombre d’emprisonnements fermes, du fait de la surpopulation carcérale. Après 02 ans au ministère de la Justice, Adolphe MOUDIKI est remplacé par Maître Douala MOUTOME le 26 avril 1991.
