Plus près ... encore plus proche!
De tous temps, les relations entre administration et administrés ont toujours été source de malaise et d’incompréhensions. Entre accessibilité et intelligibilité de l’administration, les administrés ont, depuis longtemps, pris position : l’administration, loin de les servir, ne fonctionne que pour les desservir.
Dans ce climat délétère, l’administration et les administrés se sont toujours regardés en chien de faïence, chacun essayant tant bien que mal de tirer son épingle de ce jeu devenu très vite malsain et dans lequel tous les deux sont perdants. Fort heureusement et conscient de son devoir suprême l’administration n’a jamais ménagé aucun effort pour répondre, voire s’adapter, aux attentes des citoyens. Tout est mis en œuvre pour que la fracture qui s’est installée il y a belle lurette soit complètement résorbée, ou tout au moins, diminuée. Au Cameroun, entre réforme de la pratique administrative, amélioration du service rendu au public, investissements en tous genres entres autres, aucun secteur de l’administration n’est épargné par ce vent de rapprochement de l’administration des administrés, afin non seulement d’instaurer un règne de sérénité et de confiance entre administration et administrés, mais aussi de modifier l’attitude, le comportement et l’opinion qu’ont ces derniers de cette administration. Et dans ce contexte général de démocratie administrative dont le but est de favoriser, faciliter les rapports entre administration et administrés, le service public de la justice ne cesse de marquer des points positifs et l’idée d’une justice rapide, simple, accessible, ne cesse de faire son bonhomme de chemin. De nombreux efforts sont ainsi consentis par l’Etat pour rapprocher la justice du justiciable. Un souci compréhensible de rapprochement de la justice des populations non seulement d’un point de vue financier et procédural, mais aussi géographique, qui se traduit sur le terrain par l’enrichissement sans cesse de l’arsenal juridique, ainsi que par les multiples travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures judiciaires et pénitentiaires. La justice est rendue sur le territoire de la République au nom du peuple camerounais et au Cameroun, il n’y a de justice que pour le peuple camerounais ! Tout est donc fait par et dans le secteur judiciaire pour que non seulement la législation soit plus favorable au justiciable, mais surtout pour que les conditions de travail soient meilleures afin que le justiciable demeure au centre de toutes les attentions du service public de la justice. Au demeurant, l’arrimage des cartes judiciaire et pénitentiaire à la carte administrative est une preuve, s’il en était encore besoin.
L.E