M. René-Guy Charles OKALA
1959 - 1960
18 février 1958. Une nouvelle page de l’histoire de l’Etat du Cameroun autonome de langue française vient de s’ouvrir. A la suite de la démission le 16 février 1958 d’André Marie MBIDA ainsi que de tout son gouvernement, démission due à un passage en force sagement orchestré par Jean RAMADIER, Haut-commissaire français de l’État du Cameroun sous tutelle des Nations unies, Ahmadou AHIDJO prend la tête de cette partie du Cameroun.
Et après deux premiers gouvernements formés le 20 février 1958 et le 10 mai 1959, Ahmadou AHIDJO nomme de nouveaux ministres le 18 juin 1959. Un constat peut être fait pour ce qui est de ce nouveau gouvernement. Un poste qui n’a figuré sur aucun des quatre gouvernements précédents de l’Etat du Cameroun autonome de langue française apparaît : le Ministère de la Justice. René-Guy Charles OKALA a la lourde charge de poser les bases de ce tout nouveau département ministériel. A 49 ans René-Guy Charles OKALA est un écrivain interprète pas inconnu de la scène politique d’alors. Ancien Secrétaire Général de l’Union sociale camerounaise puis du Parti socialiste camerounais, ancien président de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée représentative du Cameroun dont il est membre, ancien membre du Sénat français, le fils de Bilomo dans l’ancien département du Mbam connait bien les arcanes du gouvernement. Dans celui du 20 février 1958, René-Guy Charles OKALA occupe le poste de Ministre des Travaux Publics, des Transports et des Mines. Il occupera le poste de ministre de la Justice jusqu’au premier remaniement ministériel du Cameroun indépendant.